« Elizabeth Arden » était une entreprise de produits cosmétiques et de parfums vendant ses produits sous les marques, à l’époque, de ELIZABETH ARDEN, PARFUMS LAGERFELD et BURBERRY’S.Cette société, qui avait été dans les années 50 l’une des principaux fleurons des soins et cosmétiques avant de connaitre un déclin certain, demeurait encore un des leaders mondiaux de ce secteur d’activités, et était une filiale d’un énorme groupe pharmaceutique américain, inconnu du grand public, la société ELI LILLY (dont l’un des produits phares est le PROZAC), qui a réalisé en 2014 des ventes mondiales de près de 20 Mds$ et des bénéfices de près de 3 Mds$.
Je suis resté dans cette entreprise d’avril 1981 à janvier 1984. J’avais été embauché par ce groupe dans le cadre de programmes qui voyait de très nombreux groupes américains embaucher des gens à potentiel pour en faire des cadres qui resteraient toute leur vie au sein de l’entreprise.
Je quittais tout juste International Harvester, et mon expérience m’avait fait côtoyer un groupe qui était passé en quelques mois d’années record au dépôt de bilan.
J’ai donc été embauché en avril 1981 comme analyste financier, c’est-à-dire comme Contrôleur de gestion au sein de la filiale française d’Elizabeth Arden, filiale qui exerçait plusieurs activités :
- une activité domestique, ses produits étant vendus en parfumeries (réseau sélectif), dans des shoppings parisiens (sortes de Duty Free domestiques qui travaillaient uniquement avec les touristes) et à travers les Grands Magasins (dans des corners ou stands où la marque mettait à disposition des magasins, principalement les enseignes Galeries Lafayette, Printemps, Nouvelles Galeries et accessoirement Bon Marché et Trois Quartiers, du personnel de vente, des démonstratrices, employées de la société E. Arden, mais qui vendaient pour le compte du Magasin) ;
- une activité internationale puisque les principales zones de « Duty Free » étaient gérées depuis la France ;
- des activités de nature industrielle, certains parfums étant fabriqués dans des usines françaises du Groupe LILLY, qui produisaient également pour le Groupe Eli Lilly, ce qui induisait des relations de travail avec les usines.
Je dépendais à la fois d’une hiérarchie française (bien que les principaux dirigeants de la filiale étaient étrangers) et aussi internationale, du siège européen (en Angleterre) et mondial (à New York).
Pendant un an et demi (de mon arrivée jusqu’en fin 1982), j’ai donc travaillé à ce poste où mes missions étaient d’assurer un reporting au niveau du Groupe E. Arden et E. Lilly, mais aussi toute étude (de mon initiative ou qui m’était demandée) permettant de mettre en exergue des sources d’amélioration de la productivité et des résultats de la société.
À suivre.